Il est souvent établi que les passoires énergétiques sont propres aux ménages à revenus modestes. Mais une récente étude des Notaires de France montre que les ménages exerçant une profession intermédiaire sont les premiers à acquérir des logements énergivores, même si effectivement, les ouvriers et employés sont bien représentés. Et d’après l’étude, plus le logement consomme d’énergie, plus les acquéreurs sont modestes.
Dans cette étude, 19% des acheteurs des logements énergivores sont des employés, et 15% des ouvriers. Ce sont les classes moyennes les premiers acquéreurs des passoires énergétiques, et donc les ménages exerçant des professions intermédiaires, à hauteur de 27%. 42% des acquéreurs de ces passoires énergétiques appartiennent aux classes moyennes et supérieures.
La généralisation passoire thermique = ménage modeste n’est pas toujours d’actualité, donc. Mais l’étude révèle tout de même que plus un logement est mal chauffé ou isolé, plus les acheteurs seront modestes. En effet, deux fois plus d’ouvriers achètent un bien doté de l’étiquette F ou G du DPE (15%) qu’un bien noté A ou B (7%).
Les classes moyennes sont intéressées par les dispositifs d’aide mis en place pour rénover leur logement (MaPrimeRénov, par exemple). Cependant, aujourd’hui, l’aide moyenne de l’État est de 2 700 €, un montant bas pour couvrir l’ensemble des travaux et le reste à charge.
Le recentrage des objectifs des certificats d’économie d’énergie (CEE) est paru en même temps que cette étude. L’État a choisi de relever les objectifs à 2 500 TWh pour la période couvrant 2022 et 2023, et ce, pour atteindre une meilleure performance énergétique des logements français.
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